J’ai voulu tester la GT PHOTO GT24 à 400 ISO un après-midi d’hiver, à Dijon. Une simple balade en ville, un peu de soleil bas et l’envie de voir comment cette pellicule allait réagir. Je ne m’attendais pas à un rendu aussi marqué. On aime ou on déteste.
Il faisait beau, sec et lumineux, en plein après-midi, au moment où le soleil commence à se coucher, ce genre de lumière blanche typique de décembre. Sur la GT Photo GT24, tout devient froid : un bleu-vert qui recouvre l’image, comme un voile. Les passants, les façades, même le ciel… tout tire vers cette teinte un peu étrange. On reconnaît Dijon, mais autrement.
Un peu plus loin, je tombe sur le vendeur de châtaignes. Il y avait une bonne ambiance, ça discutait, ça rigolait. Sur la GT24 de GT Photo, tout se refroidit. Les tons chauds disparaissent, les visages deviennent presque neutres. Le film ne cherche pas à rendre fidèle ce que l’on voit : il crée une ambiance, point.
Les vitrines racontent autre chose. Chez Mes Sœurs, puis un autre café plus loin, on voit vite le gros point faible — ou le gros point fort selon comment on le prend : le grain. Très présent, quand il fait sombre mais aussi en pleine lumière. Sur certaines photos, il devient vraiment une texture, comme si l’image était recouverte d’une poussière fine. Ça donne un côté très rétro, un peu brut. C’est un peu la promesse de cette pellicule ceci dit…
En arrivant place de la Libération, la tour Philippe le Bon prend cette même couleur froide. La pierre claire vire au bleu pastel. C’est surprenant, mais finalement cohérent avec tout le reste.
La dernière photo, prise dans une petite ruelle, fonctionne presque mieux que les autres. Peu de lumière, beaucoup de murs texturés, des affiches, des poubelles… et là, la GT24 trouve son terrain. Le grain et les dérives colorées créent une ambiance vraiment différente, presque ciné.
Au final, c’est une pellicule imprévisible, pas du tout neutre. Si on cherche un rendu fidèle, on passe son chemin. Mais si on accepte son caractère, elle raconte ce qu’elle voit d’une façon qu’aucune autre pellicule n’aurait racontée. Toutefois, je me demande ce qu’elle vaut en été… à retester !
